Lascience-fiction sera à l’honneur à travers une scénographie élaborée autour de l’univers d’Infinity 8 de Lewis Trondheim et Olivier Vatine. L’historien Sylvain Venayre et le dessinateur Étienne Davodeau viendront présenter la collection "Une histoire dessinée de la France", prévue en vingt volumes.
Bulyne, TommCee Cee & Tomm = ZUne équation mathématique ?Peut-être… mais c’est certainement un scénario de Cee Cee Mia dessiné par Tomm Bulyne qui donne la série Evolution Z » dont le premier album porte L’île » comme titre.Plus...Carpentier, Louis-MichelCrédit est mort, La tournée du patron, Le lendemain de la veille... et oui, le dessinateur Du côté de chez Poje est parmi nous !Les Malheurs de Sophie, Les petites filles modèles, Les Mémoires d'un âne... mais non, nous n'avons pas la Comtesse de Ségur dans notre festival BD ! Simplement Louis-Michel Carpentier est assez éclectique pour, notamment, dessiner à la fois Poje et les aventures racontées par la Comtesse de Ségur. Plus...Cee Cee Mia Houatmia, CélineCee Cee Mia, c’est un drôle de nom n’est-ce pas ? Dernière cet énigmatique pseudo se cache une scénariste plutôt voyageuse… mais née à Namur !Trouverez-vous un peu de belgitude dans La Brigade des Souvenirs» et "Au-delà des étoiles" ? Plus...Coppée, ThierryThierry Coppée à participé à l’album intitulé La BD qui fait du bien ».Nous savons, bien sûr, que toutes les BDs nous font du bien… mais celles de Thierry un peu plus que d’ effet, l’univers des Blagues de Toto nous ramènent au temps de notre enfance, et qu’est-ce qu’on y est bien… Plus...Cossu, AntonioL’origine est peut-être italienne, mais c’est quand même un bon produit belge !Antonio Cossu publie dans Spirou dès 1976, on ne s’étonne donc pas de la longue liste des albums où il est intervenu, que ce soit comme scénariste ou dessinateur. Plus...Cuneo, AndreaAndrea Cuneo, alias Qunix, n’est pas qu’un dessinateur de BDs. Il travaille également pour les jeux vidéo et l'animation. Révisez votre italien avant de lui demander une dédicace ! Andrea Cuneo viendra dédicacer, en avant-première, son nouvel album de la série Les Maîtres Inquisiteurs. Il s’agit du 18ème tome L’île de la fin du monde.Plus...De Vincenzi, AlessiaFrance, Lille, Nice ? Au vu de ses albums, Alessia De Vincenzi serait-elle française ? Non, non, comme son nom le laisse supposer, elle est ratez pas les deux tomes de Les reines de sang - Frédégonde, la sanguinaire ». Plus...Di Sano, BrunoHé, hé, coquin le Salvator !D'abord, il se fait appeler Bruno, et puis il faut voir son site Web... que des jolies filles...Et avant de s'occuper de Rubine, il paraît qu'il a produit pas mal d'albums coquins et participé à encore plus de recueils collectifs tout aussi coquins !Plus...Dizier, StéphaneVolonté de travailler en " circuit-court", de respecter le savoir-faire régional, d'imprimer ses albums dans la région Liègeoise Stéphane Dizier et la Brocante de Temploux étaient faits pour se rencontrer !La série "Ainsi font les rivières" démarre avec "Le silence" comme premier tome, le tome 2 sera intitulé "La dérive".Plus...Gil, Iván Gil Fernandez, IvánVous aimez les uniformes ? Surtout les anciens ? Alors vous devez rencontrer le madrilène Iván Gil a notamment dessiné La Bataille. Mayo de 1809 el ejército de Napoleón se prepara para cruzar el Danubio… » Et oui, Madrid c’est en Espagne !Plus...Goffaux, Gérard Là il y a de la variété !Les séries ou albums que dessine Gérard Goffaux surprennent ainsi surprendre par son album La mort à lunettes…Plus...Iko Ricciardi, GiuseppeDurango, c’est de Swolfs, non ?Et bien oui, mais Iko en a dessiné les derniers albums !Dans un autre genre, l’italien Iko est aussi le dessinateur de Ténèbres.Plus...Kas Kasprzak, Zbigniew Zbigniew Kasprzak, ou Kas, est né en Pologne. Caricaturiste, son coup de crayon corrosif lui a valu, en 1977, le premier prix de la Triennale de la Satyre de Łódź. En 1988, c’est un nouveau premier prix, pour l’affiche de l’Exposition de BD polonaise au Festival de Sierre, qui lui a permis d’entrer dans l’univers de la bande dessinée a déménagé en Belgique en 1993. Depuis lors, il a travaillé sur des séries telles que Hans, Les Voyageurs ou Halloween Blues, des histoires réalistes.Plus...Krings, Jean-MarcJean-Marc Krings a repris la célèbre série de Roba La Ribambelle. Avec ce thème, Jean-Marc Krings fait partie des rares dessinateurs BD à avoir réalisé un timbre à date temporaire."Une héroïne black traverse le temps pour offrir des vacances de rêve a une Elite..." c'est la série de science fiction nommé Agence Quanta avec Jean-Marc Krings au scénario et au puis il y a aussi Violine et Fanny K qui seront invitées à Temploux !Plus...Lacroix, BenoiUn régional ! Benoi Lacroix est professeur de dessin à Namur,d’où l’album La ville rêvée » que tout Namurois se doit d’avoir chez soi !En plus classique, on trouve Mao, et en moins classique… visitez le site de Benoi Lacroix.Plus...Luguy, PhilippeNé à Paris, en novembre 1948, Philippe Luguy a forcément du métier dans le dessin. Il suffit de lire Percevan » pour s’en plus de ses albums et publications variées, Luguy a aussi travaillé pour la télévision française ! .Attention Nous en serions désolés, mais Philippe Luguy, pour une raison indépendante de sa volonté, pourrait ne pas être des nôtres ce weekend. Veuillez vous assurer de sa présence avant d'acheter des albums à dédicacer.Plus...Lupattelli, CaritaDécouvrez le Japon fantastique vu par une Italienne. Carita Lupattelli nous fait une splendide et colorée démonstration graphique dans un univers oriental Izunas est un nouveau cycle de la Légende des Nuées écarlates, toujours avec Tenuto au scénario, mais avec Carita maintenant au dessin et aux couleurs. Plus...Maconi, GianlucaFana des Elfes ? Alors vous devez rencontrer Gianluca Maconi !Il vous séduira avec sa série appelée… Elfes ». Mais aussi avec Azaqi et Elya. Vous êtes plus rock » qua fantasy » ? Alors tournez-vous plutôt vers Jimi Hendrix Requiem Electrique ».Plus...Marc-Renier Warnauts, Marc-RenierJackson, Le masque de fer, Melmoth, Black Hills… ce sont quelques séries dessinées par Marc-Renier. Sa bibliographie est bien sûr bien plus longue pour ce belge ayant débuté dans la bande dessinée dès 1982. Plus... Mezzomo, GillesGilles Mezzomo, qui vit dans l'est de la France, a longtemps travaillé pour la SNCF et occupé ses loisirs... à dessiner. Il adore les histoires qui se déroulent dans un train ! Il débute avec Spirou qui l'incite à dessiner le " Roi vert", l'adaptation en BD du roman éponyme de Paul-Loup Sulitzer. Quatre volumes se succéderont ! Denis Lapière lui propose ensuite de dessiner une nouvelle série, "Luka".Vous aimez la "patte Mezzomo" ? Alors ne manquez pas "Ethan Ringler, agent fédéral", "Les maîtres des îles" ou encore "Le vétéran" !Plus... Paquet, RobertVroom, vroom… ancien auteurs du studio Graton, Robert Paquet a dessiné les aventures de Michel Vaillant pendant plusieurs années. Les amateurs de belles voitures seront servis ! Mais Robert Paquet peut aussi développer son art dans un tout autre univers découvrez donc Une enquête de Léonard de Vinci ». Plus... Pellet, PhilippeFantasy, fantasy, où es-tu ? … mais dans les Forêts d’Opale !C’est là que Philippe Pellet nous entraîne. On y trouve un clergé puissant et omniprésent, mais aussi de bien jolies, quoique redoutables, guerrières. On trouve aussi des guerrières dans Atalante et Les filles de Soleil. Pour le bon équilibre, Philippe Pellet dessine aussi des guerriers, dans… Les Guerriers… ou encore Sheïd. Plus... Renaud Denauw, RenaudSouvenez-vous d'Enola Gay...Eh oui, cette année Temploux, accueille Monsieur Denauw, plus connu sous son prénom et pseudo Renaud... Et vous avez bien sûr reconnu le titre du premier album de Jessica Blandy. A moins que vous ne soyez plus portés sur Santiag ou encore Venus H. ?Mais si vous relisez Brelan de Dames, vous verrez que, si le style réaliste de Renaud n'est pas encore présent, ses préférences en matière d'idéal féminin sont déjà bien exprimées ! Plus... Stédo Dauvin, StéphaneSi vous voulez une biographie complète et longue, longue, longue… allez sur le site officiel de Stédo, vous ne serez pas déçu !Pour les autres, il vous suffit de savoir que Stédo dessine Boulard, Garage Isidore, Les Pompiers… et autres BDs à découvrir sur le site officiel ! Plus... Vanon Van Oppen, PatrickDessinateur belge, né à Genk en 1969, Patrick Van Oppen, aussi connu sous le pseudo Vanon,a produit de nombreux albums en néerlandais. Notamment deux albums qui illustrent l’enfance fictive ? de Tom Boonen [Champion du monde de cyclisme sur route en 2005], mais aussi De Vries, Mr Nobody, Quinn Novak… Plus... Vukic, BojanOrcs, Gobelins, Oracles, Mages, Elfes… vous saisissez l’atmosphère ?Si vous n’avez pas peur de l’étrange et du fantastique, vous oserez peut-être demander une dédicace au Serbe Bojan Vukić ! Plus... Wasterlain, MarcONé le 29 juin 1946 à Erquelinnes, Marc Wasterlain commence la bande dessinées en créant des décors et en encrant "Modeste et Pompon". Plus tard il dessinera des "Schtroumpfs", collaborera à un "Benoît Brisefer" et finalement c'est en 1975 qu'il crée le poétique "Docteur Poche".Il continue ensuite à créer... Les Pixels sont charmants et à mettre entre toutes les mains, mais que dire de Sortilège ? A vous de voir... ou non.Plus... La liste des dessinateurs présents au Festival est adaptée jusqu'au dernier moment !
Pendantneuf il oeuvrera ainsi pour des sujets aussi divers que « Don Quichotte », « La Bible Pour Enfants » ou encore des images de science-fiction, d’actualités sportives ou, enfin, d’humour, style dans lequel sa maîtrise de la caricature peut s’exprimer pleinement. Ce n’est qu’en 1983 qu’il publie ses premières véritables BD, tout en se tournant vers l’animation. Dans
À la suite de mon article paru dans le collectif Les dieux cachés de la science-fiction française et francophone, dirigé par Natacha Vas-Deyres, Patrick Bergeron, Patrick Guay, Florence Plet-Nicolas et Danièle André, je poursuis mon exploration de la bande dessinée de science-fiction française pré-1945. Aujourd’hui, il sera à la fois question d’un ouvrage peu connu de Calvo, La Croisière fantastique, et d’une collection de récits complets des années 1940 publiée par les éditions SEPIA, Les Cahiers d’Ulysse. Calvo et sa Croisière Fantastique C’est d’abord par l’intermédiaire d’Edmond-François Calvo que j’ai découvert cette manne de bandes dessinées populaires de science-fiction que sont les Cahiers d’Ulysse. Quand on évoque le nom de Calvo, on pense avant tout à Patamousse, à La bête est morte, à Moustache et Trotinette, bref, à une imagerie animalière et enfantine ambivalente qui oscille de mignonnes fantaisies champêtres à des paraboles politiques nettement moins innocentes. Le tropisme animalier de Calvo ne doit pas faire oublier que dans une première partie de sa carrière il est né en 1892, il a commencé comme dessinateur de presse au Canard enchaîné. C’est surtout à partir de la fin des années 1930 que sa carrière au service du public enfantin se développe véritablement surtout à la Société Parisienne d’Edition et qu’il choisit, dans les années 1940 et 1950 ce style animalier qui l’a rendu célèbre. Néanmoins, comme le note Gilles Ratier avec justesse, la part de l’oeuvre de Calvo hors du registre animalier n’est finalement pas si négligeable, et La Croisière fantastique en est un bon exemple. Il est aussi l’exemple unique d’une incursion de cet auteur dans le genre de science-fiction Calvo préfère le plus souvent le moyen-âge comme terrain de prédilection du dépaysement aventuresque. La Croisière Fantastique est un récit complet scénarisé par un certain Alain Monjardin » et publié par les éditions SEPIA. Il raconte l’histoire de trois ingénieurs français, une femme et deux hommes, qui, au cours d’une expédition maritime qui tourne mal, vont découvrir l’Atlantide. Ce territoire sous-marin est divisé en deux camps, celui du roi Eric Kral, le méchant » et celui de l’impératrice Sylvayne, la gentille ». L’histoire est d’un manichéisme désolant qui n’est pas sans rappeler La bête est morte, dessiné presque en même temps. D’abord séparés dans l’un et l’autre camp, les ingénieurs se retrouvent finalement auprès de l’impératrice bienveillante qu’ils vont aider à triompher du roi Eric Kral. Tout le récit est conçu sur un mode binaire le roi Kral, conseillé par le savant Nodji, invente des machines pour combattre l’impératrice et récupérer l’ingénieur Maurice dont le savoir lui serait utile, et Maurice imagine des parades à chaque nouvelle invention jusqu’à réussir à détruire l’armée adverse et éliminer Kral et Nodji lors d’une ultime poursuite. Le mécanisme répétitif donne lieu à un récit court, plutôt dense, qui a peu à voir avec le reste de la production de Calvo. Une couverture en couleurs où Calvo montre son goût pour le grotesque En tant que récit de science-fiction, on remarque tout de suite, dans les thèmes, une double influence d’un côté le scénariste Monjardin exploite le bon vieux principe du mélange science-fiction/fantasy venu des auteurs anglo-saxons ; de l’autre il se rattache bien à deux mythes de la littérature de science-fiction européenne, voire française l’ingénieur-héros qui s’oppose aux surhommes et soldats à l’américaine et l’Atlantide. Cette référence à l’Atlantide mérite d’être examinée plus précisément. Ce mythe ancestral remontant à l’antiquité grecque est bien connu de la littérature française et donne toujours lieu, dans l’entre-deux-guerres, à plusieurs fictions déjà chez Jules Verne dès 1869, puis avec L’Atlantide de Pierre Benoit en 1919, ou documentaires l’abbé Théophile Moreux, vulgarisateur scientifique, avec L’Atlantide a-t-il existé ? en 1924. On peut donc supposer que ce thème résonne chez des lecteurs des années 1940 et n’a pas la saveur exotique des super-héros ou des rayons de la mort à l’américaine. Toutefois, la référence à l’Atlantide n’est absolument pas explicitée le monde est désigné comme telle dans les premières cases, mais le sujet de la civilisation perdue n’est jamais réellement interrogé. Il s’agit bien d’une évocation de la tradition européenne, mais sur un mode mineur, sans influence sur le récit lui-même. Une science-fiction graphique entre réalisme et grotesque Car pour le reste, et particulièrement sur le style graphique, il faut bien avouer que l’influence américaine est manifeste. Cette influence ne se voit pas tant dans le choix des règles du dessin académique classique canons du réalisme anatomique dans la représentation humaine qui, après tout, sont connus en Europe depuis longtemps, que dans le fait d’associer ce réalisme au genre de l’aventure scientifique. L’influence d’Alex Raymond ou Burne Hogarth est réelle et permet, par rapport aux normes de la bande dessinée à la française » d’opérer quelques choix qui dynamisent le récit variétés des cadrages, du gros plan au plan d’ensemble, canons esthétiques hollywoodiens dans la représentation des héros, alternance entre dialogues en bulles et récitatifs en bas de case chez Calvo. Pour un dessinateur dont le style classique » n’est pas le dessin réaliste, il s’agit d’aller piocher dans les normes des comics de science-fiction et de fantasy importés des Etats-Unis qui rencontrent un grand succès depuis 1936 dans des revues comme Robinson, Hurrah ! et L’Intrépide. L’intrigue elle-meme, qui raconte l’affrontement entre un méchant roi et une bienveillante impératrice par l’intermédiaire de visiteurs terriens », est en partie un calque de l’intrigue de Flash Gordon. Nous sommes bien dans le cadre d’une guerre intergalactique, transposée artificiellement en Atlantide. Cette alternance de style ne doit pas surprendre elle est typique des années 1930-1940 et des mutations en cours de la bande dessinée pour la jeunesse. On la retrouve à la même période chez Pellos et chez Liquois mais aussi plus tard chez Jijé. Pellos, dessinateur humoriste, opte pour un style réaliste dès qu’il s’attaque à des thématiques d’aventures, dans Durga Rani et plus encore dans Futuropolis en 1938-1940. Calvo s’est déjà essayé au style réaliste au service de récits d’aventure à l’américaine » avec le western Tom Mix dans Les grandes aventures vers 1940. Dans le même temps, Calvo reste Calvo, et il ne peut se détacher d’une certaine forme de fantaisie graphique baroque », pour reprendre le terme de Thierry Groensteen. Cela se voit particulièrement dans la représentation des méchants » Kral et Nodji sont des trognes » dans la plus pure tradition de la caricature grotesque, le roi Kral possédant des traits presque simiesques. La couverture, seul élément en couleur, est très réussie elle mêle deux archétypes graphiques, celui de l’ogre pour Kral et celui du savant fou et malfaisant pour Nodji, et annonce d’emblée l’univers visuel et narratif qui sera celui de l’histoire, entre fantaisie médiévale et fantaisie scientifique. Cela se voit aussi dans la représentation des effets des inventions des deux camps, toujours plus inventifs les uns que les autres toile d’araignée couvrant la ville, rayon maléfique, monstres antédiluviens jaillissant des eaux… Ici aussi Calvo peut, dans les limites d’un objet à l’impression plutôt médiocre et en noir et blanc, s’amuser à proposer des effets graphiques détonants. Monstres antédiluviens et désordres climatiques les excursions de Calvo vers son baroque habituel sont rares dans La Croisière Fantastique, mais existent. En tant qu’inscrit dans une tradition de la science-fiction, La Croisière Fantastique est un objet impur il fait référence à un mythe de la tradition science-fictionnelle européenne, mai sans véritablement l’approfondir, il mêle dans son graphisme influence réaliste américaine et tradition du grotesque littéraire européen… Ces imperfections sont, dans le fond, en parfaite adéquation avec sa nature éditoriale, populaire et bon marché, au sein de la collection des Cahiers d’Ulysse. Les Cahiers d’Ulysse, collection de l’aventure graphique populaire La collection Les Cahiers d’Ulysse de l’éditeur SEPIA est selon Pierre Guérin cf biblio la meilleure série de récits complets sous l’Occupation ». Le récit complet » est une catégorie éditoriale de la bande dessinée des années 1930 à 1950 qui se caractérise par la parution mensuelle, dans une collection dédiée, de fascicules contenant chacun une histoire unique et entière. Cela par opposition à d’autres formes éditoriales périodiques comme le petit format ou bien sûr la revue qui rassemblent plusieurs histoires, pour certaines diffusées en épisodes suivis d’une livraison à l’autre. Les Cahiers d’Ulysse s’inscrit pleinement dans une tradition née dans les années 1930 et diffuse des récits complets d’aventures populaires qui exploitent tous les sous-genres du récit d’aventure western, science-fiction, récit de jungle, piraterie… En un sens, il s’agit de la version graphique des grandes collections de romans populaires pour adolescents et jeunes adultes présents chez des éditeurs comme Fayard ou Armand Colin. On va donc trouver dans Les Cahiers d’Ulysse d’autres bandes dessinées de science-fiction, comme Saturne contre la Terre de Giovanni Scolari déjà parue dans Le Journal de Toto en 1938 qui reprend le thème classique de l’invasion extraterrestre et, peut-être plus que Calvo, porte la marque des auteurs américains en se rapprochant du genre du space opera qui triomphera dans les années suivantes. Les deux récits sont assez proches l’un de l’autre dans leurs intrigues et leurs caractéristiques graphiques, même si Calvo reste davantage en retrait de la veine américaine. Giovanni Scolari – Saturne contre la Terre représentation fantaisiste de la guerre intergalactique Calvo, Scolari, Pellos, Liquois, sont à l’avant-garde d’une évolution cruciale de la science-fiction graphique. Ces auteurs, sous l’influence d’éditeurs inspirés par les méthodes américaines, sont en train de s’acclimater, et d’acclimater le grand public avec eux, à l’idée que la science-fiction se dessine dans un style spécifique, avec des caractéristiques propres. Ils normalisent », en accompagnant des évolutions éditoriales, un nouveau genre littéraire. L’aventure réaliste » se précisera encore et évoluera comme un genre à succès de la bande dessinée de l’immédiat après-guerre. Curieusement Calvo ne participera pas au grand mouvement de l’école française » vers le réalisme et préfèrera se concentrer sur son style animalier, sans doute plus personnel. Car finalement, que nous montrent des oeuvres comme Saturne contre la Terre de Giovanni Scolari ou Croisière Fantastique de Calvo ? Elles nous renseignent sur une période de transition durant laquelle naît une nouvelle forme de science-fiction graphique française, sous influence américaine, mais pas seulement. Elles montrent surtout à quel point cette évolution est liée à l’apparition de nouvelles formes éditoriales. Production sérialisée imprimée sur du papier de mauvaise qualité, exploité à plusieurs reprises sur des supports différents… Il s’agit bien d’une oeuvre de la culture de masse, ou de la culture populaire. La science-fiction s’essaye comme genre dans la bande dessinée des années 1938-1945 à travers des formules éditoriales qui feront son large succès après-guerre diffusion dans des périodiques bon marché, des récits complets et des petits formats adresse à l’enfant, à l’adolescent et au jeune adulte emprunt aux codes éditoriaux de la littérature populaire À travers le recours à des archétypes narratifs et visuels et à des choix esthétiques, le genre se construit, de façon encore incertaine en ces années pré-1945 références non-explicitées à des mythes connus qui rattachent d’emblée à la SF européenne Atlantide, invasion extraterrestre, voyage spatial…, comme le recours à un imaginaire non-américain traitement fantaisiste de la science rattachement d’emblée et exclusive au roman d’aventures choix graphique du réalisme anatomique académique, avec des visages qui semblent fortement influencés par le cinéma nez droit, menton marqué personnages archétypaux l’impératrice d’un monde perdu, bienveillante ou maléfique, le héros-ingénieur, savant fou maléfique un mélange constant entre science et magie l’impératrice ouvre magiquement un passage dans la montagne des monstres antédiluviens Le virage de la science-fiction des années 1940 est bien dans son rattachement au récit d’aventures populaires qui provoque sa démultiplication sur des supports à large diffusion. Et la démultiplication fonde la reconnaissance immédiate du genre. Elle devient une littérature de pulp, ce qu’elle n’était pas avant les années 1930, Saint-Ogan étant un des derniers représentants d’une tendance de science-fiction à l’ancienne » dans le cadre du merveilleux littéraire et de la fantaisie scientifique. C’est bien toute une grammaire qui se construit au fur et à mesure avec des oeuvres répétitives comme La Croisière fantastique ou Saturne contre la Terre où la sérialité et la répétition de motifs sont plus importantes que l’originalité propre à l’auteur. L’abandon par Calvo de son style personnel illustre bien les mécanismes éditoriaux de cette littérature, que nous décrivons ici, faut-il le préciser, sans jugement de valeur. Ce sont bien ces codes répétitifs qui vont être remis en cause à la fin des années 1960 avec des séries comme Valérian et Barbarella dont une des caractéristiques est justement de casser certains éléments stéréotypiques, qu’ils soient graphiques ou éditoriaux. Mais ceci est une autre histoire… ** Je terminerai par un post-scriptum Ceux de mes lecteurs qui connaissent bien la période et auront remarqué la date de publication de 1942 pourront s’étonner que je n’évoque pas la question de l’Occupation et les enjeux idéologiques, politiques et éditoriaux de la bande dessinée entre 1940-1945. J’ai préféré mettre de coté cette problématique maintes fois traitées et, à mes yeux, souvent trop parasitaire, et la questionner dans un prochain article. Références bibliographiques Pierre Guérin, Le collectionneur de bandes dessinées n°14-15, janvier 1979, Dossier Calvo sur Neuvième art Un article de Gilles Ratier sur le style de Calvo sur bdzoom
PosySimmonds est un joyau de la couronne britannique : dessinatrice de presse, auteure de romans graphique et membre de la Société royale de littérature – l’équivalent de l’Académie française. À 9 ans, elle dessine des comics pleins de crimes et de filles atypiques. À 23 ans, elle illustre des pages dans The Sun, The Times et Cosmopolitan, puis, à 27 ans, dans The
Recueil d'histoires courtes ayant plus ou moins pour theme l'amour et l'appréhension du corps. Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Les années A SUIVRE Les années Métal Hurlant Les terres creuses Schuiten Une histoire de familleLes Terres Creuses sous ce titre générique, Luc et François Schuiten explorent en trois volumes des mondes fantastiques tour à tour oniriques, effrayants ou poétiques – et d’une altérité souvent plus radicale que les Cités Obscures. Un imaginaire rutilant et souvent grandiose, une référence de la bande dessinée de science-fiction. Carapaces, ce sont cinq histoires et autant de mondes extraordinaires à découvrir, avec pour fil rouge l’odyssée mystérieuse des fanelles, ces fabuleuses créatures ailées seules capables, dans tout l’univers, de se matérialiser d’un monde à un autre. Les histoires courtes de Luc et François Schuiten rassemblées dans Carapaces ont été initialement publiées à la charnière des années 70 et 80 dans les revues Métal Hurlant et À Suivre, et ont inauguré le cycle des Terres Creuses. Texte Editeur. Scénaristes Schuiten François - Schuiten Luc Dessinateurs Schuiten François - Schuiten Luc Coloriste Schuiten François Editeur Casterman Genre / Public / Type Science-Fiction / Ados - Adultes / BD Date de parution Octobre 1980 Statut histoire Histoires courtes Les terres creuses - tome 1 1 tome paru © Casterman 1980 Les avis
Science-fiction > Société > Sport > Strictement pour adultes > Super Héros > Tranche de Vie > Western; Le rayon Comics > Art-illustration > Aventure-Action > Bio-Biblio-Témoignage > Comédie > Documentaire-Encyclopédie > Drame > Erotique > Fantastique > Heroic Fantasy-Magie > Historique > Humour > Jeux Vidéos > Labels indépendants
Bande dessinée Gess en Workshop à l’école Pivaut publié le 14 août 2013 Intervention de GESS, scénariste dessinateur, auprès des étudiants de 2ème et 3ème année BD de l’école Pivaut Né en 1961 à Rouen, Gess vit aujourd’hui à Nantes. Malgré une passion précoce pour le dessin, il se tourne vers la sérigraphie, puis la maquette. Il travaille, entre autres, pour la marque de vêtements Oxbow. Suite à une rencontre avec l’équipe du fanzine Café noir, il se lance dans la bande dessinée, épaulé par Olivier Vatine. Après avoir publié quelques histoires courtes, il se lance dans le projet de bande dessinée Teddy Bear, dont il conçoit le scénario et le dessin, et qui sera publié par Zenda. Puis, c’est l’aventure Carmen McCallum, avec Fred Duval au scénario Gess y exprime tout son goût pour Moebius, la science-fiction et le polar. Après une dizaine d’albums pour la série Carmen McCallum, il entame la série La Brigade Chimérique» dont il vient d’achever le 6ème tome.
cHxj1. u2j3itndlo.pages.dev/164u2j3itndlo.pages.dev/333u2j3itndlo.pages.dev/289u2j3itndlo.pages.dev/361u2j3itndlo.pages.dev/175u2j3itndlo.pages.dev/34u2j3itndlo.pages.dev/373u2j3itndlo.pages.dev/346u2j3itndlo.pages.dev/39
dessinateur de bd tourne vers la science fiction